Faire un croquis au Louvre, ce n’est pas comme dessiner ailleurs dans le monde !
Le premier dessin jamais réalisé de la Vénus de Milo, par Debay, avant son exposition publique au Musée royal, connu plus tard sous le nom de : Louvre.
Une gravure ici, le français se traduit par : « Vénus Victrix ( Vénus Victorieuse ), découverte sur l’île de Milo, au mois de février 1820, donnée au Roi le 1er mars 1821, par Monseigneur le Marquis de Rivière, son ambassadeur en Constantinople. »
Considérez d’abord qu’il contient l’une des plus grandes collections d’art de la planète, avec non seulement des chefs-d’œuvre de peintures et de sculptures européennes, mais aussi des antiquités grecques, étrusques, proche-orientales, égyptiennes, romaines et orientales.
Pour nous, dessinateurs et dessinatrices, c’est aussi un département Estampes et Dessins tout simplement fabuleux – imaginez, le Cabinet de Dessins a été fondé au 17ème siècle ! Les dessins, gravures et planches gravées sont trop fragiles pour être exposés en permanence, mais des expositions temporaires sont organisées en permanence pour que l’on puisse voir ces chefs-d’œuvre et en tirer des enseignements.
Mais il y a aussi l’incroyable sens de l’histoire. Tous les grands artistes français des derniers siècles ont passé beaucoup de temps au Louvre à apprendre à dessiner. Je me sens moi-même fier et honoré de faire partie de cette longue tradition lorsque je m’assois devant un chef-d’œuvre célèbre et que je prends mon bloc à dessin et mon fusain.
Quant au croquis, permettez-moi juste de préciser, si vous ne le savez pas déjà, que ce n’est pas la même chose que le dessin. Il s’agit de travailler d’une manière plus souple, plus libre et franchement amusante. Si vous n’avez pas de ligne précisément là où elle devrait être, c’est très bien, et en plus cela donne ce joli charme griffonné à ce que vous faites.
C’est aussi l’un des meilleurs moyens de donner un coup de pouce à vos compétences en dessin. Copier les chefs-d’œuvre des plus grands sculpteurs de l’histoire de l’art augmentera la sensibilité de votre œil à la lumière et à l’ombre tandis que votre cerveau archive les formes et les lignes – je pourrais ajouter, les formes et les lignes réellement créées par, disons, Michel-Ange.
Le Louvre est également l’une des plus grandes destinations touristiques au monde, nous éviterons donc les foules et les curieux en recherchant les galeries les plus calmes le jour et en hantant les autres galeries la nuit.
« Je suis allé cinquante mille fois au Louvre. J’ai tout copié en dessinant, en essayant de comprendre.
Alberto Giacometti
Nous laisserons le fusain et le graphite à la maison et utiliserons des stylos à encre gel modernes (et agréables et bien rangés) sur du papier spécial encre satiné épais, avec des stylos aquarelle pour le lavis d’ombrage. Alternativement, nous allons travailler sur la technique du quadrillage (qu’est-ce que c’est ? c’est l’entrecroisement des lignes pour créer une ombre que vous pouvez à peine deviner dans les images de cette page).
Nous commençons à dessiner le matin, puis nous faisons une pause déjeuner à la cafétéria du Louvre. C’est le moment de partager nos dessins et ce que nous avons appris. Puis nous continuons l’après-midi dans une autre galerie. Nous nous retirerons à nouveau à la cafétéria du Louvre pour le thé et le café et un autre moment de partage et de discussion sur notre travail.
Alternativement, nous travaillons pendant les heures du soir du Louvre, le mercredi soir pour la première séance, et le vendredi soir pour la deuxième séance de croquis.
